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Jour 4


Réveil, midi. Cedrico a déjà fait ses petites affaires, allé/retour au boulot. Il a réfléchi, et pas lâché son poste. On est vendredi, si il laisse le weekend se dérouler, il sera payé deux jours de plus. Be smart. Il est resté sur l’ordi pendant deux heures pour être payé pour la journée, puis rentré à la maison pour nous réveiller. Aujourd’hui, déjà, il fait pas beau, et quand hier était une journée de plaisir et d’insouciance, aujourd’hui sera chiant. On a acheté la voiture, mais il faut encore faire tous les papiers, la registration, l’assurance.. Donc journée de corvée obligatoire, on va se mettre dans les règles parce qu’ici même si les gens sont zob et à la cool, l’administration et la police ne rigolent absolument pas. On rentre dans le rang, on regarde où se situe la DMV (Division of Motorised Vehicules) et on y va en voiture, on l’a pas pour rien. Cedrico nous prévient, ici c’et la merde pour se garer, et il nous conseille de pas faire autant de merde que pendant notre bout de conduite d’hier. On est moins défoncé, on devrait mieux y arriver. On refuse le bang du matin, c’est un signe fort, aujourd’hui c’est la journée chiante.

Je pense à choper ma boite de CD. J’en ai gravé 20, et pris une 20taine déjà existant, et ça a été ma seule préparation du voyage avec mon sac. Edg c’est occupé de l’achat du routard et de la carte routière de la partie ouest du pays. Si on traverse les États-Unis en voiture, il nous faut de la musique, et si on veut une voiture pas chère, elle ne pourra lire que les CD. J’ai donc longuement réfléchi à quoi mettre, plusieurs albums de tous les styles et six compilations originales, spécial voyages. Edg me demande de mettre le CD le plus cool, j’enclenche la première compil, US1. Le premier titre est lent, mais néanmoins parfait pour le réveil. Universal Traveller, des versaillais d’Air. Ensuite, peu original, Scott Mackenzie nous recommande le port de fleurs dans les cheveux. C’est classique, mais on commence à être intégré dans l’ambiance de la ville, sa parle réellement. Pas si dur de conduire, il suffit de se concentrer et d’avoir ses lunettes. Comme Edg fait le Monsieur cartes, je me charge de la conduire, j’ai pas mes lunettes et ne peux me concentrer correctement, faute à hier soir. Chaque trottoir affiche des restrictions de parkings, quand on les lit correctement on voit qu’on ne peut se garer nulle part. On arrive dans les environs de Fell Street, on tourne et au bout d’un moment arrive à trouver un endroit vide. Pas de parcmètre au milieu des maisons, mais en journée c’est limité à 2 heures. DMV, un grand block en béton briqué, au milieu d’un parking immense, on patiente dans la queue pendant un moment. Je refuse de rentrer, trop d’oppression de la loi dans ce bâtiment. Je reste à discuter sur mon banc, presque au soleil, avec une renoie qui m’expliquer comment l’administration américaine fonctionne. Une heure et quelques clopes passent, puis Edg sort. On a une liste de trucs de merde à faire, on essaye de tout bâcler aujourd’hui et sa sera réglé. Mais ça pue la journée de merde.

On va manger un truc, faire le point sur internet. Il nous faut : trouver une assurance qui accepte d’assurer des étrangers pour un an, faire un smoke test (pour la voiture, l’accréditer à polluer le ciel de Californie et non de validé la capacité de conduire en étant drogué). Case finale à la DMV pour délivrer le dossier récolté. Faut acheter du tabac aussi. Le paquet de roulée chacun qu’on avait ramené de France est fini, et au pays de la Marlboro American cigarette, on ne sait pas à quoi s’attendre. Le vendeur du smoke shop nous en propose deux : du Bugler et du American Spirit. Edg connait le premier, il a un saxophoniste avec une trompette bleue dessus et est dégueu, trop fort, coupe de merde et un gout d’égout. Le deuxième doit pas être bien meilleur, mais on va tester, le nom est cool, le paquet aussi, un indien logotisé fumant un grand calumet sur un fond bleu ciel. Un mini paquet de feuilles est accroché dedans, c’est sympathique même si elles sont hyper mal découpées. Mouais, tabac sec et toujours mal coupé, mais ça a l’air naturel et y’a un bon gout derrière le fort goudron. Se balader dans des villes comme SF vaut vraiment le coup pour tous les fous qu’on est obligé de croiser, tout le temps. Des clochards qui poussent leurs caddies, pieds nus, en chantant bruyamment des chansons de country, essayant quand même de te parler, ou des touristes qui regardent leur carte pour chercher ce qu’il y a à voir, mais y’a rien à voir ! Ces villes sont récentes et déjà démodées, ça a commencé à la période contemporaine et ses rues semblent sans vraies logiques. La nécessité a construit la ville. Ça rend l’ensemble joliment bordélique, les snacks piteux mex qui côtoient les banques d’affaires. Mais arrivé à l’endroit indiqué, juste derrière l’hôtel de ville, on ne trouve pas le bâtiment. Le numéro n’existe pas. Un mec en voiture s’arrête pour nous demander si on a besoin d’aide, pas même besoin de réfléchir à une phrase d’intro a quelqu’un qui sera pressé. Lui, il doit jamais l’être. Il a une barbe immense, moustache de gaulois, des habits sales, déchiré et coloré, une voiture avec uniquement deux sièges à l’avant et qui n’a jamais dû être rangé. Il sort de son carrosse, on lui paye une roulée, il regarde le plan avec nous, il ne voit pas d’erreurs à notre raisonnement. Le bâtiment a dû être détruit. Il nous conseille vivement d’aller visiter le dôme que l’on voit dépasser la rangée de maisons devant nous. On se fout de son conseil, les trucs faussement historiques d’ici ne peuvent nous intéresser. On se trouve un macdo ou on capte le wifi de l’extérieur, on trouve une deuxième compagnie pas loin. Le soleil essaye de percer l’épaisse couche de nuages. Nous sommes reçus chaleureusement dans le bureau d’une employée très sympa. Cette compagnie ne fait pas ce service, elle nous en conseille une autre, assez loin. Bon.. On reprend la route de la voiture. Quand on la rejoint, un petit ticket coutant 90$ y est accroché. On a dépassé le temps d’une demi-heure. Putain de ricain.

Je conduis. On en profite pour passer le cd des Beatles, mes trois albums préférés sont tellement court qu’une fois dégraissées des chansons nulles comme les coulantes Michelle et Eleonore Rigby, le rythme énervant et les paroles trop libérales de Taxman, ou le grand n’importe quoi de Good Morning bis, Rubber Soul, Revolver et Sergent Pepper’s Lonely Hearts Club Band rentrent sur un seul CD. La tuerie des albums les plus marqués par les drogues, la Marijuana, l’acide et la coke, et l’invention de la pop, incontestablement le meilleur groupe de musique contemporaine pour toujours. Je m’habitue à la conduite. Deux types de carrefours, soit t’attend au feu, que tu peux griller pour passer à droite si tu fais chier personne (géniale !) soit tout le monde à l’intersection s’arrête et le premier arrivé, ou le plus pressé, passe. Les gens sont respectueux et font attention, puis t’as même pas à t’occuper des vitesses, ni du compteur, tout le monde roule doucement, so do we. Arrivé right place, on galère à nouveau pour le parking. SF n’est vraiment pas une ville pour les voitures. Un emplacement vide, je propose a Edg de rester dans la voiture, au cas où. Je mets une compil de MC Solaar, Edg n’aimant pas le rap il faut que je sois tout seul pour en écouter pourtant le son de Claude est le truc le plus lisse et easy-listening pour quelqu’un qui n’aime pas le style. 5ème As, premier CD que j’ai acheté. Parce que, je me voile la face en essayant de ne pas penser au futur, mais que vais-je faire des CD ? Les laisser ? Oh, comment pourrais-je. Deux vieilles viennent toquent pour me faire baisser le son alors que j‘fume une roulée que tout le monde prend pour un joint. J’ai pas le droit de me garer là pour cause de stupide bouche d’égout, et en me rappelant du spot, je pense que c’est pour ça qu’on c’est pris l’amende. Chiotte, trottoir rouge, c’est pourtant pas dur. Je bouge la caisse en remerciant les mamys, fais le tour du gros blocks de maison. Je ne suis que le corps, je n’ai aucune idée d’où on est. Je ne peux pas me garer loin. Je repasse devant l’endroit toujours rien. Je me gare quand même, attends un petit moment, fume une autre clope, et repasse devant le lieu de RDV avec Edg. On n’a aucun portable, mais avec de la chance, je le récupère. C’est bon cette fois, c’était un peu cher, dans les 400$. Il faut trouver ou faire un smoke test. Sa sera trop tard pour la DMV, il faudra y aller lundi, en partant. On en trouve un sur la route de la maison, située pile en face de Castro Street et de ses folasses. On profite de l’attente pour faire un tour dans la rue gay. En deux minutes on se fait prendre tous les deux en photos par un vieux groupe de touristes, et même pas jaune. Sa nous saoule cette ambiance de tata, y’a rien à voir et c’est trop possible de nous faire l’amalgame. On n’est pas gay, moi et mon Edg. On regagne la caisse et Fixing a hole. Le garagiste branche son vieux tuyau qui doit être facilement trafficable, on lui demande avec un accent mignon et désespéré de regarder la voiture, on va beaucoup rouler, et quand on lui parle de vallée de la mort il prend ça au sérieux. Il jette un coup d’œil, et nous fait une liste des choses que lui changerait. Des pièces du radiateur, thermostat, circuit de refroidissement, j’y connais toujours rien en bagnoles donc on hausse la tête en souriant gentiment. Il peut pas les faire, just smoke test. Il prédit 300$ de réparation et nous conseille une grande chaine de garage. On verra ça un autre jour, la journée a été assez chiante comme ça. On rentre à Mission.

Hier, quand il faisait beau, j’avais repéré deux collines pointues sur les hauteurs de Mission. Cedrico n’étant pas chez lui, on a le temps d’aller jeter un coup d’œil. On prend la direction des Twin Peaks. Finalement elles n’étaient pas si petites, et pour cause de brouillard qui tache on est seul sur la route. Quelques caravanes en bon état sont garées sur le bas côté, ça doit être l’attraction horrible quand il y fait beau. Un sommet est réquisitionné pour des affaires étatiques avec des antennes, en arrivant en haut de l’autre on se gare sur un grand parking avec quelques voitures et des asiats en K-way. On sort, et les bourrasques de brouillard nous frigorifient. On ne voit rien, des fois un bout de ville dans une déchirure du glaçage blanc qui se reconstruit instantanément. On grille une clope au chaud dans la voiture, et on redescend, plutôt satisfait. On aura fait Twin Peaks, sans la vue, mais on peut le cocher sur le routard. On gare la voiture juste derrière la maison de Cedrico, toujours pas là. Pour l’attendre, alors qu’y tombe quelques gouttes, on choisit l’option de la sieste. On met les Fleet Foxes tout doucement, verrouille les fenêtres, recule les sièges, et met le réveil pour dans trois quarts d’heure. Le truc auquel on n’avait pas pensé en achetant la voiture, c’est la superbe opportunité de camping-car deux places qu’elle offre. La banquette arrière se baisse, laissant le coffre en entier pour mettre nos pieds, le corps légèrement surélevé, ça sera va être parfait pour dormir dessus ! Et les Fleet Foxes seront parfaits pour faire ça tranquillement.

Même si Cedrico nous a pas fait signe, on va l’attendre devant chez lui, y devrait pas être long. On s’assoit sur son palier. Un mec arrive et ouvre le garage, pose son vélo et sa planche de surf, on s’écarte et sans un mot il rentre chez Cedrico. Ça doit être son coloc français.. Bizarre, il doit quand même savoir que c’est nous qui squattons sa maison. Il avait une fille et une femme, avec qui il devait vivre ici. Ils bossaient tous les deux. Si ça se trouve il possède la maison. Quoi qu’il en soit, il n’est plus avec elles et continue d’habiter ici. Il ne travaille pas, sauf quand il veut, les weekends il partage son temps entre la weed, le surf, le vélo et la guitare. Il se fout que Cedrico amène des couchsurfeurs, tant qu’ils restent dans sa chambre. Une fois, il s’était ramené pendant que Cedrico recevait une fille. Il lui aurait fait des avances un peu bizarres, et Cedrico ne le présenterait plus à ses couchsurfeurs. Une cervelle pétée par la ville. On l’accoste en anglais. Arrive Cedrico avec un autre gars en vélo, alors que le français sort pour récupérer son courrier. Cedrico fait les présentations de tout le monde : Maxime et Paul, deux français en CouchSurfing qui squattent pour la quatrième nuit, Jonas, un couchsurfeur allemand qui viens d’arriver à San Francisco et voici mon colocataire. C’est qui ce Jonas ? Cedrico nous en a jamais parlé ? J’espère qu’il nous vaudra bien, quand Cedrico nous aura définitivement remplacés. On rentre dans la chambre, douille de routine, Jonas ne fume pas dessus. -1 pour la non-consommation de la plante. On a pas encore vu Cedrico changer l’eau du bang, on n’ose pas mettre le nez dedans, pour cause de ne plus jamais y toucher, mais pas un gramme de tabac n’a été cramé dans le foyer, alors.. Cedrico, qui a trois jeunes couchsurfeurs attentifs a ce qu’il dit et une bagnole sous la main ne peut résister à nous faire faire une excursion guidée dans sa ville. Au début je conduis, c’est notre voiture non ? Puis, devant les petites fautes de conduite toujours un peu là qui font moqueries dans la voiture, et sous l’effet de la beuh aussi, Cedrico décide de prendre en main le volant. On passe dans North Beach, Marina, les quartiers chics de SF, les maisons victoriennes. Cedrico nous montre là où a été tournée madame Doubtfire, c’est marrant, j’ai regardé ce film dans l’avion, je ne savais pas même que ça se passait ici. Je sais pas pourquoi j’ai pleuré comme une gosse devant. La fin surtout, ils ne se remettent pas ensemble, ils promettent des efforts, c’est tellement dur et évident. Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça, j’avais versé une larme devant la vie est belle, mais ça me prend parfois.. On écoute une compil, Cedrico nous fait le reproche d’écouter des trucs vieux « mais vous les sortez d’où ces chansons ? » Like a Prayer de Madonna, il nous teste pour savoir si on sait de quoi ça parle. D’après le clip, de la religion, mais selon Cedrico, non, ça parle de la Marijuana.. Feels like flying. Like a child, you whisper softly to me. You’re in control just like a child, now I’m dancing. It’s like a dream, no end and no beginning. You’re here with me, it’s like a dream. Let the choir sing. When you call my name, it’s like a little prayer. I’m down on my knees, I want to take you there.

Moi aussi j’ai envie de te prendre ici. Mais Cedrico aime pas qu’on fume de la weed en conduisant, si on se fait chopper c’est beaucoup de marron. Pour être stoné, fumer caché.

Just like a prayer, your voice can take me there. Just like a muse to me, you are a mystery. Just like a dream, you are not what you seem. Just like a prayer, no choice your voice can take me there.

La nuit tombe au-dessus des nuages blancs qui n’ont pas bougé. On passe dans un tunnel, puis on débarque sur le Golden Gate Bridge. Info Routard, une équipe de peintres de 25 personnes est mobilisée pour le repeindre continuellement. Il fait nuit, le pont est allumé de toute part et brille de sa couleur orange international. Séance photo oblige, c’est le bâtiment qui représente San Francisco et même la Californie, ça a été le plus long pont suspendu pendant un bout de temps malgré les forts courants partant dans tous les sens de la baie au pacifique. On pose successivement, Cedrico veut nous faire faire des poses marrantes, mais Edgar refuse. Il récupère l’appareil et fait ses réglages de photos du pont, de la ville, au loin. Moi non plus j’avais pas trop envie de poser pour les lubies de notre gay hôte, pour avoir des photos de nous aussi, mais comme ça c’est clair. Nous ne sommes pas des pions, on est libre, et vu les tensions des conversations, on passe probablement notre dernière nuit chez le mexicain. Je m’extirpe de cette ambiance un peu lourde et me cale sur une avancé art déco de béton, regarde la nuit et les autres touristes venus voir les lumières.

Mission. Cedrico nous emmène dans un sushi. On commande pas mal de plats, des makis normaux, de makis a la framboise, des lasagnes de crevettes et d’autres mets assez originaux, tout en commun, on en a pour 10$ chacun. La soupe miso de prémices est extraordinaire. Les sushis le sont bien moins, mais pour le prix, c’est très acceptable. Si j’avais pensé me faire que des bonnes bouffes aux US.. Merci au hip local. À la maiz pour le dessert habituel, mais vu que Jonas ne fume pas, obligé de ressortir pour un vrai dessert. Cedrico nous propose un truc bien ricain, les frozen yoghourt. On fait le plein sur la route, enfin on me lâche devant la pompe. La station essence est remarquable ; The American Dream. Pas de cliché du père de famille remplissant la voiture familiale les jambes croisées en regardant l’autoroute, les pompes sont automatiques, juste besoin de la brancher. Pendant que titine se remplit d’or noir gagné aux M-16, des laves vitres et produits d’entretien sont à disposition à côté de chaque pompe pour faire briller les pare-brise. Payable avant, la caisse est un mini super marché aux prix compétitifs, des clopes, du café, et c’est toujours ouvert. En Downtown la bête est garée en contre fille sur le grand boulevard de Market. Cedrico nous recommande juste de garder un œil pour pas qu’un flic remette une amende. Le yaourt glacé, qui n’est qu’une glace avec peut être un peu de lait dedans, mais une garniture au choix et très variée, est donc mangé avec appréhension. Deux amendes de 90 boulles dans la même journée seraient trop. On se dépêche d’avaler les fruits rouges et sucreries du yaourt, puis on remonte dans la voiture. À la maison, on propose à Cedrico de fumer un spliff, sa changera. Il accepte, on roule un truc avec masse de tabac American Spirit tout gras et l’allume sur l’escalier extérieur. Jonas ne fume toujours pas. Il n’existe pas trop, il se contente de rire à tout ce qu’on dit tous les trois. Il a l’air content hein ?! Mais discret devant notre désormais aisance. Cedrico tire sur le spliff, une latte lui suffit pour trouver que le tabac c’est dégueu. Jonas, qui n’a pas à souffrir de notre encombrante présence, prend le hamac. On joue à papier/caillou/ciseau qui se mettra au milieu contre Cedrico, je gagne, Edg a les glandes. Quand on rentre, on fait notre annonce, un peu forcé : demain on quitte Mission et on se débrouillera. Au pire des cas, on a une bagnole où dormir. On se couche avec une dernière douille, une boite de bonbons et un film sur le rétro protecteur : LA Mission, film sur et surtout à la gloire du quartier. On reconnait les rues, les graphes, un chauffeur de bus se fait embrouiller par un gangsta et c’est tout pour moi.

then, sf