Réveil, 9:00 am, toujours pas eu d’incident pendant notre première nuit texane. Il ne nous reste pas de bouffe, mais on n’a pas habitué notre ventre à la nourriture ces derniers jours. On s’attelle de suite à notre grosse dernière heure de voiture. On aura mis plus de temps que Kerouac, mais on a moins de feu qui brule. Puis lui, il conduisait pas. On n’est pas pressé, Manon arrivera à l’aéroport dans encore quelques jours. Nous sommes face à Austin, Texas. Aucune info sur la ville, aucune carte. On la voit rapidement arriver, dépassant de la même végétation que partout dans le Lone Star State en fin d’aride été. Same old stratégie, on prend une rue au hasard, on observe tout sans savoir où aller, jusqu’à se retrouver à l’autre bout de la ville. Elles sont trop creuses ces villes américaines, on les voit pas vraiment en y roulant. Ou peut-être qu’on ne le fait pas comme il faut, c’est vrai que l’on prépare pas et on a une capacité minimale pour prendre une décision, ce qui fait que lorsque l’on en a marre de tourner, on s’arrête au pif. Pas loin y’a un grand dôme qui doit être l’hôtel de ville ou du gouverneur et qui même de loin et sans lunettes sonne faux. En marchant, on tombe sur un vieux local qui vend des tacos. On s’achète un burrito au poulet chacun, le moins chère, et de grands cafés noirs. C’est pas bon, on est seule au milieu de chaises de jardin vide dans une boite avec les murs en béton où l’on semble avoir gratté le papier peint ou le carrelage. Pas de wifi bien entendu. Le serveur qui, étonné de voir des étrangers dans son boui-boui, vient nous questionner. On demande le quartier ou c’est cool. « Ahahah entre la 4th et la 6th, ils sont fous les gens là-bas. La 4th c’est bizarre, c’est plus pour les gays. Enfin vous pouvez y aller aussi, mais y’a de l’animation comme pas possible entre ces trois rues ». On verra ça, peut-être connait-il un Starbucks pour l’internet ? Il nous indique dans cet accent qu’on comprend pas trop, enfin on a le sens. On ne résiste pas à l’appel du meilleur petit-déj. Café glacé avec plein de crème. Dehors, au soleil pour l’American Spirit du voyageur, je me gratte le dos en vitesse et hallucine sur la continuité des plaques noires qui recouvrent le bout de mes doigts. Je le montre à Edg, ça doit pas être très agréable pour les autres buveurs de café. Je ne n’ose pas penser à quand je vais enlever mon caleçon, et comprends pas pourquoi je m’évanouis pas quand je la sors pour pisser. Sous ces considérations distinguées, rien non plus sur CouchSurfing. On ne comprend pas, tous ces messages et ce si petit nombre de refus. Le Texas, probablement. On traine pas à rechercher une auberge et réserve sur celle qui nous semblait la moins chère mais, plus la taxe, les frais divers, l’option chambre fumeur et le check-in à midi, 70$ pour nous deux. C’est finalement bien, on s’est privé comme il le fallait, on ne va pas cracher sur un peu de confort, puis on pourra se laver et faire une sieste sur le lit. Dieu internet et son fils Apple Map nous donne même la direction matérialisée en plein de captures d’écrans. Pas d’amande sur le capot, on a posé toutes nos petites pièces et dépassé la location de la place d’une demi-heure. On n’avait pas beaucoup d’argent…
La chambre est immense, climatisé à fond, deux lits doubles avec un salon complet, deux télés, baignoire (toi tu vas prendre) et la perfection de jolis cendriers. On va s’autoriser à fumer un petit joint avant toutes choses, on fumera des clopes après pour pas que ça sente. En passant dans le couloir, on peut dire si les gens fument dans leur chambre ou non. C’est un hôtel immense avec un parking vide juste devant notre bâtiment, la voiture est en place à une minute et demie de notre porte. La standardiste n’a pas tenu compte de notre crasse et nous a parlé comme à ses potes, elle était jeune et jolie mais on n’a pas osé lui demander ce qu’elle faisait ce soir. On va avoir envie de bringuer. Les cars passent pas loin mais cessent à partir de 11h. On se débrouillera. L’hôtel est étendu, plusieurs bâtiments d’un étage. Curieux choix que de construire en surface sur un seul étage, selon nos pratiques européennes, c’est pas pratique et pas très économique. Dans une ville au milieu de rien, y’a suffisamment de place. On a presque la vue sur le désert qui guette pas loin, on a dû jongler dans les différents super réseaux d’autoroute et de se retrouver de son mauvais côté nous a couté une demi-heure. Je faisais le con aussi. Edg m’a indiqué la sortie, j’ai acquiescé et ne l’ai pas prise, vraiment abruti par la voiture. Je l’aime bien, notre voiture, mais j’ai plus jamais envie de la toucher. La sortie d’après, toujours dans mon état de zombie, je l’ai pas prise non plus. Edg s’est un peu énervé, c’est chiant de faire la direction, faut qu’il se concentre et tout, moi j’avais juste à faire ce qu’on me dit. Ma seule réponse a été de me mettre à chanter une mêlée d’insultes incohérentes, comme un fou, j’ai regardé Edg, la sortie d’ensuite, puis j’ai pris l’échangeur d’encore après. Puis je me suis excusé. Spliff Light et clopes finis, on fait couler le bain, Edg va se faire du bien en premier, je m’affale sur mon lit et regarde la télé. Je ne pense pas que sa vaille la peine de s’intéresser à comment marchent les chaines américaines, ça doit être un labyrinthe immensément dégueulasse de médiocrité. Edg sort une bonne demi-heure après avoir trempé et pour plus de transparence, à vider l’eau avant que j’entre. J’aurai adoré voir sa couleur. J’ai l’impression d’être pas normal, tout propre, doux presque. Cette baignoire aromatisée à la rivière de l’Utah et aux poussières du désert de toute l’Amérique était d’une couleur sombre, j’ai repris une douche après avoir régénéré mon corps et ma tête. On va se prendre notre début d’après-midi pour se la couler douce, dans un premier temps avec Bugs Bunny, on est maintenant assez bon en anglais pour comprendre les dialogues, puis doucement, les conversations dévient des états unis sur Saint-Chamond. Dans cette chambre sombre et silencieuse, à la lumière brillante tamisée par d’épais volets en plastique, on sombre dans ces lits mous et larges. J’en profite pour prendre des notes du désert. C’est pas excellent mais j’ai toujours aimé faire des alexandrins. J’avais écrit mon bac de français en alexandrins, mais j’ai eu une mauvaise note.
Cette terre toute cramée, qui défile, las,
route fuyant vers un on ne sait où lointain,
La fatigue qui monte, sans crier ses dessins
Dans quelles échelles nos vies figurent elles?
L’heure se transforme en quart, le cerveau en fossile
La musique creuse et fait monter miles sans pente
Toutes ces vies dans ces terres si pourries, qui défilent
Pas pouvoir se sentir la bite sans qu’il le sente.
Le white trash en action, plaines lointaines sans ride;
Ville d’acier ondulé de fantômes fratricide
J’ai laissé Bip pour mort dans ces plaines stériles
de pétrole noir vide, d’esprit Navajo irradié
d’inaperçu passage de nos carcasses futiles
Finalement, l’ouest est quitté pour de bon
La fin, autre côté du continent se présente
repos mérité fond sur cet apaisant son
Je vais y arriver, c’est pas grave, je patiente
Il est 4 :00 pm, la faim commence à arriver. En l’état de grand voyageur, un seul repas par jour suffit amplement. On en profitera pour relancer à donf CouchSurfing, pas de seconde nuit ici, et on est trop loin du lobby pour capter internet. On a pas fait de machine, il ne nous reste plus beaucoup de sapes propres. J’ai ma dernière chemise orange, je l’avais déjà avant le grand voyage. La voiture est un vrai four, on n’a pas envie de la retrouver, elle pue. Edg n’a plus confiance en moi dans ce qui est de conduire dans la ville, il prend le volant. On met le CD de M.I.A, et on se lance à la recherche d’un fast food. Burger King nous changera de Macdo, mais une fois le double Whooper en main on remarque qu’il n’y a pas le wifi. Macdo, c’est vraiment les rois, et Burger King de la grosse merde. La palme d’or du moins bon des fast foods. Et c’est soit désert, soit y’a que gens bizarres dedans, c’est d’autant plus bizarre puisque c’est le même prix que les autres. On n’y va jamais aux heures de pointe, bien sûr. Aux abords de l’autoroute et on ne met pas longtemps avant de trouver un macdo. On s’assoit au soleil et Edgard va sur le site. Il rafraichit la page, qui apparemment ne se rafraichit pas toute seule.. On a trois réponses positives, qui datent toutes de deux jours. Putain, c’est moi qui y allais dessus, j’ai jamais bougé de page, je croyais que le fait de se connecter suffisait à voir les nouveaux messages.. On aurait pu faire deux nuits plus peinarde et pas chère.. Sert à rien de vivre dans le regret, on doit en choisir un. Y’en a un qui a l’air chelou, un white trash pas drôle, un autre qui est pas la demain soir, et un arabe qui a l’air sympa. On écrit au dernier, si on peut le rencontrer ce soir, tant qu’à faire. Des petites filles nous regardent comme des pouilleux, assis sur ce trottoir qui n’est normalement côtoyé que par des voitures. Retour à l’hôtel, préparation du sac pour la soirée, et on prend le bus. On se débrouillera bien pour rentrer.
Comme des ports USB en rut, on trouve de suite des Français qui viennent nous parler. C’est plus le même guide du routard, à Austin c’est les voyageurs qui font l’Amérique entière, plus riche, plus âgé. Un couple, le mec se met en retrait et ne semble pas trop assumer sa meuf, elle ne fait que parler avec une naïveté soulante. Elle use au mépris à force de répéter « ouais ça coutait cinq dollsse », pour dollars, avec un détachement syllabique inécoutable, et les prix des choses c’est pas du dépaysement putain. Le genre de truc qui rend vite la conversation très lourde. Vous savez qu’y’a un pont ou y’a plein de chauves-souris à Austin ? Moi je sais pas ce que ça veut dire grande, j’ai vécu en Australie et là y’avait de grandes chauves-souris qui vivait sous ma fenêtre, mais quand je dis grande, elles étaient au moins comme ça blablabla elle nous soule tellement qu’on précipite notre sortie du bus, elle nous fait des coucous quand ils s’éloignent. L’enfer, cette fille. On marche au milieu des Buildings, c’est pas un paysage habituel, même après un mois. C’est une ville de l’exact type des États-Unis, avec un unique Downtown comme quartier dynamique. San Diego un peu aussi, mais on n’est pas resté tant que ça. L’ouest parait tellement plus sauvage. Les premières rues sont joyeuses, les gens ont l’air ouverts et les bars semblent sympas. On est pas si loin du coin chaud. On marche tout droit, achète une Ice Cream à la supérette, pourquoi pas, puis on va voir le fleuve, la fin du Colorado qu’on a vu juste adolescent il y a deux jours, à des milliers de miles. Y’a un pont sur un fleuve avec des gens dessus, sans les kilomètres de buildings derrière nous on dirait Séville. Sur le pont, on se fait tout de suite harponner par la dollse française. Oh c’est nul, elles sont toutes rikiki ces chauves-souris, ah bah on va aller voir ailleurs nous hein ?! Pas de soucis, on va voir les bêtes qui n’ont rien d’exceptionnel, juste le fait d’avoir élu domicile en plein milieu de la Capitale du Texas. Keep Austin Weird, c’est la devise non officielle de la ville, on l’a vu de partout sur les T-shirts faciles des magasins. On aime bien choisir les lieux comme ça. Le soleil meurt sur l’ouest. L’internet nous informe que Hasseb nous rejoindra en ville pour aller dans des bars. Au rendez-vous sur la 4th, il y a en effet des gens bizarres, on finirait par croire que ça doit être plutôt commun aux grandes villes américaines. On cherche l’arabe en retard.
Un grand dadais, barbu et mat, à l’air très gentil. C’est sa première eCSperience, il a vu des couchsurfeurs chez une pote à lui et a décidé d’essayer. Il vient d’Abu Dhabi, je connaissais pas cette riche ville des émirats arabes unis. Il a un master de math, mais veut devenir médecin. Il bosse donc dans un hosto et va attaquer de toutes nouvelles études de médecine l’année prochaine, à l’université du Texas. Un qui se met bien avec les sous des parents. Il est désolé qu’on n’ait pas vu son message avant, il propose de nous conduire pour la soirée et de nous montrer chez lui pour que ça soit plus facile pour demain. Il ne fait que demander ce qu’il est censé faire pour nous, il ne sait pas comment ça marche. Un bar pas cher spécial pour se mettre la tête nous semble la bonne idée. Le shooter est à 1$ et le cocktail de base à l’alcool fort, 2$, la pinte de base, 2$. Assommant ces prix-là.. Y’a pas grand monde pourtant, c’est peut être pas le jour, un lundi soir. Le bar semble fait pour accueillir la foule bourrée et les serveuses boivent avec des groupes de clients qui leur payent des shooters, comme dans Coyote Girl. La serveuse la plus mignonne prépare une tour de verre en y versant de l’alcool. Haseeb nous fait signe d’observer. Elle allume une petite torche, bois de l’essence et la crache enflammée sur le château de verres, qui se casse la gueule et maintiens des restes de feu. Le groupe se jette ensuite sauvagement sur les shooters flamboyants. Haseeb est un arabe cool qui boit de l’alcool, mais il s’arrête au deuxième verre. Il est timide comme à une première rencontre, n’a pas grand-chose à dire, mais il pue la gentillesse. Cocktail, shooter d’invitation, et on se vide une bière, on se retrouve toujours dans la mousse. C’est vraiment elle qui appelle le plus la clope. Haseeb nous emmène à la terrasse. Immense, elle prend une partie de l’arrière-cour et toute la toiture de l’endroit, y’a même deux bars pas utilisés. On s’assoit au plus haut, y’a un autre groupe de deux jeunes. Ils viennent vite nous parler, l’attrait fameux de la roulé que les ricains prennent pour un joint. On parle tout de suite de trucs super intéressants, pas les commodités de merde qu’on sert à tout le monde. Ils sortent leurs pipes à weed, on est seul et les caméras don’t give a shit comme ils disent. C’est pas des étudiants, des mecs de la zone, piné, perdu et drôle. Je sors la bouteille de Jack Daniels que je trimbale de partout, caché sous la table pour remplir le fond du verre de bière vide de ce breuvage si musqué. Le Jack D, c’est vraiment l’Amérique. Un des deux prend une nouvelle commande de bière. Haseeb fume pas et bois plus, il semble intéressé par la conversation mais ne participe pas, comme s’il était craintif. On parle du système américain en général, ils le fusillent. Les laissés pour compte des états moins brillant que la Californie, pourtant presque aussi grand et peuplé. Le discours « tu peux tout faire ici et maintenant » ne s’applique plus, les zones sont merdiques pour ceux qui n’ont pas d’argent. On crache sur le système d’université, méritocrate ou bourgeois, sur les écoles publiques inégalitaires, à l’image de leur territoire, où à côté des suburbs lisses gisent les entre villes sans aucune loi. L’un d’eux voyait des mecs sniffer à même le bureau de son High School. Ils nous disent qu’ils ont appris beaucoup par eux même, et que sans aucun diplôme, ils ne pensent pas se sortir des petits boulots sous-payés, mais qu’au moins ils ont la chance d’être à peu près à l’équilibre dans leurs têtes. Ils nous certifient que les états unis d’amérique ne sont plus ce que l’on montre dans la plupart des films d’Hollywood. Passionné de cette conversation d’une bonne heure et demie, on prend la décision commune de rentrer, eux n’habitent pas ici du tout, plus loin que la banlieue, un autre entre-vide. Nous, on pense à Haseeb qui peut en avoir marre. Ils nous demandent une photo de la tablée, Edg la prend, elle est cool. Ça fera un bon souvenir. Je leur propose du sky pour la route, ils hallucinent qu’en plus de leurs faire gouler je les laisse en mettre un petit peu dans une bouteille de plastique. On nous l’a donné, cette bouteille. Puis on a eu droit aux 4-5 de tournées de pipes qui nous ont rendus paisibles. La serveuse doit trouver bizarre qu’on soit resté si longtemps à sec là-haut.
Sur le chemin, Haseeb ne croit pas possible d’avoir parlé comme ça à des inconnus, il se convint que c’est de notre faute. Jamais ça lui été arrivé avant, s’ils ont été aussi sympas c’est parce qu’on était là. On lui répond qu’il suffit d’être comme ça pour que le prochain mec soit aussi surpris qu’il ne l’est. C’est cool de donner des leçons de vie a des mecs qui ont sept ans de plus que nous. Y’a vraiment des bars qui ont l’air fous dans cette rue, du monde dans beaucoup, des concerts, mais ça doit pas être les bons groupes qui jouent le lundi.. Dans un endroit il y a une grosse piscine, le fond rempli de mousse, et deux costumes de sumo se battent dedans avec des massues rembourrées. On passe en face du cinéma tenu par Quentin Tarantino. Haseeb nous propose de se poser chez lui. Il nous promet une soirée en boite pour le lendemain et nous embarque dans sa grosse berline. Il passe à proximité de son campus et prend l’initiative de nous faire visiter les lieux, là c’est le bâtiment des ingénieurs, comme toi, la y’a l’économie, la c’est les architectes, comme Edgard. Il fait des tours dans le campus, mais qu’est qu’il lui prend ? On s’en broute de faire des tours au milieu de bâtiments pour voir le département de tous ses potes, enfin on ne dit rien et on arrive chez lui.
Le salon qui fait l’entrée sent l’orient, lumière des murs très jaune, des rideaux ocres aux fenêtres, tous les meubles en sont drapés, deux canapés, une télé et deux chats et un Narguilé qui accompagne la table basse. Elle se remplit vite de bouffe, des chips de crevettes indus que Haseeb adore tremper dans du faux fromage fondu, et du vrai Camembert Président, il nous assure que c’est pas fait exprès, et nous sert du soda et deux bières Past Blue Ribbon, la bière des hipster. Il nous fait des sandwichs au fromage et jambon de dinde. Parfait ! La musique, par contre, c’est du grand Taylor Swift, je connaissais que de noms mais c’est aussi horrible que l’on dit. Ses deux chats ont l’air parfaitement cons, mais il les adore et leur fait de gros câlins. Quand l’un d’eux monte sur la table pour taper dans le jambon pas bon, il brandit un vaporisateur et pschitte dessus comme un tortionnaire. Il s’excuse pour lui de suite, mais il nous certifie que ce n’est que de l’eau. Une fois qu’on c’est bien fait péter le bide, il nous ressert en soda et prépare la chicha. Il n’aime pas trop fumer de cigarette, quand il est bourré seulement, mais il est accro à la chicha. Il s’en fait une tous les jours devant sa télé. Il sort deux tabacs qu’il adore, vieille pipe et naturel. Un excellent point, pas de fraise ou mangues trop chimiques. La chicha est pas belle et toute rafistolée, mais son cache charbon a une grande prestance, et on tire bien dessus. Et le tabac « vieille pipe » est hyper bon ! Il met un film un teen movie épouvantable mais qu’il aime bien. Y’a deux trois gags qui me font quand même sourire, mais on émet vite le souhait de se barrer. Il nous raccompagne à notre hôtel. Après la scène rituelle du petit King Kong torse nu sur mon lit, on redécouvre les joies du matelas deux places.
bonDodo