Ne pas aimer ses mains... Comment expliquer que lors de la contemplation d’un membre de ma personne ne me contente pas du tout, et ça ne date pas d’hier, ça marche quand j’ai les ongles blancs (sans « entretiens » comme on me l’a souvent avancé) ou coupé, sur l’autre main, c’est pareil quand je m’aperçois que ce qui termine mes bras ciselé sont ce double quintuplet de boudins rosé à la fois calleux et nervuré. C’est indépendant de ce qu’elle font, dans l’ensemble je n’ai pas à m’en plaindre, qu’elles créent comme quand elles touchent quand elles aiment, s’adonnent même parfois à la magie, elles sont capables de réellement toucher les personnes, et mes griffes peuvent rapidement faire passer la patte entière sous la peau de la fille et jouer avec ses organes musculaires, de cette métaphore étriqué je parle directement du cœur, et ça je pense qu’elles sont arrivées, indépendamment de leurs liaisons avec l’organe maître, plusieurs fois à le faire. Comme quand elles s’activent toutes seules sur mon manche de guitare pour jouer automatiquement les notes décorrélé de Bizzare Love Triangle ou du Landslide, pendant que ma tête chante silencieusement. Quand elles dessinent des motifs dont je ne prête pas attention. Mes main, là, n’ont besoin de rien, encore moins que je les regardent elles. Peut être capitalisent elles la laideur forcené du créateur en moi ? Dixit le mec qui kiffe trop sa gueule. Mais ses ongles n’ont pas beaucoup le temps de paître dans la roseur insouciante des derniers instants qui les rattachent à ma chaire avant de se frotter à la crasse qui traîne en ce monde, ternir en étant déjà morts depuis longtemps. Ou juste attendant la fraîche prochaine taille printanière.
Peut être qu’une marche dans le parc des Beaumonts, quelques étirements yogiques et de la nature et du soleil, peut être que ce me détendrais un peu. Après tout je n’ai strictement rien à attendre de cette journée
Bien peu de coins tranquille dans ce parc bondé de communauté d’Europe de l’est, d’Asie de l’ouest et d’Afrique du nord, faisant leurs barbecue respectifs, voyant passer en leurs rangs un hippie en chaussures de marches et pantalons verts, les yeux loin, la peau rouge, pensant auprès de ses pieds de ce qu’il c’est passé. Quand Mahmoud Darwich parlait de nostalgie ce matin, qu’elle ne se produisait pas avant le crépuscule du soleil, ou après le premiers repas de midi, dans la chaleur étouffante du ventre alourdi, mais pas le matin, quand les idées sont encore emplies d’espérance ou de non peur du temps révolu car il en reste encore beaucoup pour peut être réaliser pleinement cette journée, ou au moins ne pas se poser trop de questions pour arriver à se réaliser en sois même, il avait sûrement dormi la précédente nuit.
«viens avec moi pour que nous forgions, cette nuit, un passé commun, dit le malade de nostalgie. Je viendrais avec toi pour forger un lendemain commun, dit la malade d’amour. Elle n’aime pas le passé et voudrais oublier la guerre qui est finie. Mais lui à peur du lendemain, parce que la guerre n’est pas finit et qu’il ne veut pas vieillir »
M. DarwichCe passage m’a fait penser à Manon car elle cultivait sciamment la nostalgie, puis j’ai pensé qu’elle s’appétait mieux avec une autre et à un potentiel état de l’art qu’elle aurait pu tirer de sa période sous drogue, qui ne l’a peut être pas amené vers les bonnes conclusions concernant notre vraie histoire de cœur, peut être qu’elle l’a réalisé mais trop tard, en tout cas je suis très impatient de rencontrer la prochaine.
J’ai touché la partie de peau entre mes yeux et mes cheveux, on m’avait fait la remarque la semaine dernière au travail qu’elles commençaient à se rider et dévoiler quelques indices sur mon age qui avance, mais ce matin elles avaient la sensation d’être deux coussins lubrifiées par je ne sais quelle jouvence. J’ai compris hier soir ce qui pouvait être mon meilleur atout après tout, me projetant à la fois dans le pote martyr introvertis, le sanguin au fond d’or, le hippie vegan geek et rachitique et Rosita l’étrangère au milieu de tout ça et qui n’y comprenait trop rien, plutôt si, comprenait qu’il n’y avait ici rien à comprendre. Ce qui a été confirmé par Neil Young pendant que j’attendais des heures le même maudit RER E, c’est ma fraîcheur d’enfant, ma candeur pour l’amusement simple, vraie, sans jeux de personnes ni dépendant d'aucune rationalité particulière, peut être est-ce ce rejet de rationalité qui peux me rendre surprenant. Ce matin j’ai aussi réalisé que c’était aussi un attribut de mon père, un autre que j’accepte volontiers. En tout cas ça se voyait pendant que tous s’obstruaient les trachée que peu savaient réellement pourquoi ils le faisaient, moi peut être seul savais pourquoi je ne le faisait pas. Peut être que Gérard, l’âgé propriétaire morale du lieu, savait pourquoi il s’énervait sur la bouteille de vodka puis de whisky, il avait envie de baiser, mais c’est normal pour un sanguin. C'était son dessin. Je pense que les autres ne se posaient simplement pas la question, où il ne se la posaient plus devant les néants qu’ils étaient uniquement capables d’aligner en face. À la fin, Rosita, que je soupçonne d’avoir exagéré ses expériences précédentes, m’a dit « aujourd’hui j’ai essayé plusieurs nouvelles choses, mais c’est comme si rien n’avait fait ». Je lui ai répondu une non réponse. J’avais déjà remarqué qu’elle cherchait encore. Moi je n’ai plus vraiment envie que la nostalgie fasse partie de ma vie, j’ai passé la guerre et dans ces conditions n’ai plus peur de vieillir. Peut être un petit peu peur de vieillir seul